Le Gardien de Namimori [PV Hibari]

Après les cours, je me suis dirigé vers le toit, la où mon premier vrai combat avait eu lieu. Cela ne me faisait pas particulièrement plaisir, mais c'est le coin le plus confortable à mon goût. J'ai repris le livre de ce jour, car il parlait des sports de combats et il me fallait absolument trouver celui qui me correspondrai. J'épluchais donc ce bouquin, le sac servant d'oreiller. Un sport m'intéressa, la boxe anglaise. Je savais que donner un coup de pied était beaucoup plus favorable à un coup de poing, mais mes jambes se sont musclés grâce à mes anciennes activités. Je me suis donc levé pour exercer un simple direct. Je m'entraînais sur le mur d'en face, mais j'avais beau le frapper, ce n'était pas ainsi qu'il fallait faire. Je rageais et je me suis laissé tomber au sol. Quand je me suis relevé, j'ai cette fois-ci donné un coup de pied rageur, et le mur se fissura légèrement. C'était ce genre de fissure que je devais provoquer avec mes poings. Comme on dit, la meilleure défense est l'attaque, et pour attaquer, il faut un maximum de puissance.

"Aaaah! J'en ai marre!"

Puis je me laissais encore une fois tombé au sol. A mon avis, je devrais rejoindre un club...
Soudain, j'ai senti une présence s'approcher. Je me suis donc levé et je me suis appuyé contre le mur, prenant mon katana pour me défendre en cas de besoin. Le type qui approchais dégageais une sorte d'énergie qui me fis avoir des sueurs froides. Ce n'est pas un lycéen ordinaire qui se dirigeais ici. Qui approchais donc...?

Kyoya avait passé son après-midi à son bureau dans la salle de repos, à remplir et signer quelques papiers au nom du Comité, comme il avait l'habitude de le faire régulièrement. Mais une fois que la dernière sonnerie de la journée avait retentit, il avait reposé ses papiers et son stylo, les abandonnant sur la table après les avoir plus ou moins organisés en tas. Il avait besoin de prendre l'air, et le meilleur endroit pour cela était évidemment le toit de l'école. Logiquement, étant donné que c'était la fin des cours, personne n'allait y être. Il était interdit par le règlement de traîner dans l'établissement après les cours, exception faite pour les locaux des clubs.
Alors le préfet monta les escaliers menant à la porte du toit, son compagnon à plume l'ayant rejoint pour se poser sur son épaule. Lorsqu'il atteint la porte, à peine avait-il posé la main sur la poignée qu'il entendit un bruit. Un bruit qui ne lui plu pas du tout. Comme un coup dans un mur. Par automatisme, Kyoya prit ses tonfas en main avant d'appuyer sur la poignée pour ouvrir la porte. Il fit quelques pas pour sortir et arriver sur le toit, alors que Hibird, lui, prenait son envol pour tourner dans les alentours en répétant le nom de son maître, comme pour lancer une alerte. Kyoya regarda autour pour trouver un élève, katana en main, adossé contre le mur fraîchement fissuré. L'aura déjà normalement meurtrière de l'adolescent ne fut que noircir, au vu de cette égratignure faite aux locaux, ainsi que de la présence d'un élève et d'une arme qui n’avaient rien à faire là.
Alors sans faire d'introduction, il se lança dans le vif du sujet, l'air très sérieux.

"As-tu une explication à donner en ce qui concerne ta présence, celle de ce katana et de cette dégradation faite à l'établissement avant que je ne te morde à mort?"

J'ai essuyé les goûtes de sueurs froides qui perlaient mon visage. L'homme qui se trouvait devant moi était armé de tonfa, et il semble que la fissure que j'ai crée sur le mur de tout à l'heure ne lui ait pas plût. Hibari.

"As-tu une explication à donner en ce qui concerne ta présence, celle de ce katana et de cette dégradation faite à l'établissement avant que je ne te morde à mort?"

Je l'observais en silence, sans répondre aux questions, comme chacun de mes précédents adversaires. Seulement, une fine couche imperceptible de brouillard se forma autour de moi afin de prévenir une éventuelle attaque. Hibari, lui, l'a certainement déjà remarqué.
Un oiseau passa dans la demi-sphère que formait le brouillard sans que je n'en m'aperçoive, et automatiquement je me suis enflammé et j'ai sorti mon Katana à la vitesse de l'éclair, puis je pris une position défensive. Lorsque je me suis rendu compte que c'était un oiseau qui m'avais fais croire à une attaque, je ne pouvais plus faire marche arrière : j'avais levé mon katana contre Hibari, et celui-ci allais me le faire regretter si je ne ripostais pas à ses futures attaques. Puis, mon envie de combattre commença à me saisir. J'avais perdu plus d'une fois dans la même semaine, et cela ne me plaisait pas du tout. Je me sentais faible et il me fallait de la force et du pouvoir. Il fallait affronter tout les ennemis jusqu'à ce qu'au moins un d'assez puissant trépasse.
Quelques jours plus tôt, je m'était juré de demander un combat au président du comité de discipline, mais il fallait que je trouve de quoi le stimuler. Il semblait qu'il réagissait à la dégradation de l'école, j'avais donc mon billet pour ce combat.

"Oy, le "mordu" d'la discipline. Combat moi."

Puis j'esquissais un sourire de satisfaction, le katana à la main, prêt à bondir en cas d'attaque.

» Arrivée à Namimori
» Midori tanabiku namimori no, Dainaku shounaku nami ga ii...